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À l’ouverture d’une page web, une question revient souvent : voulez-vous accepter les cookies ? Non, il ne s’agit pas des petits gâteaux délicieux que font nos grands-mères, mais d’un outil pour mettre en vente des espaces destinés à la publicité en ligne, personnalisé, et très performant. Cependant, cette pratique sème la pagaille au niveau des utilisateurs et des défenseurs de la protection des données. Heureusement que le géant californien projette d’abandonner définitivement les cookies, d’ici 2023. Focus sur le sujet !

Qu’est-ce qu’un cookie ?

Un cookie, expliqué simplement, est un fichier qu’un navigateur (Chrome, Firefox…) utilise lorsque nous surfons sur le web. Il est accompagné d’une bannière ou d’un pop-up. Ce fichier comprend seulement du texte. Lorsque nous surfons sur un nouveau site, nous avons généralement le choix entre « accepter », « refuser » ou « paramétrer les cookies ». Si nous les acceptons, des informations portant sur notre âge, notre pseudo, nos habitudes de navigation… seront enregistrées dans un fichier.

Ces données seront stockées par le navigateur en question en vue « d’améliorer » notre mode de navigation. Mais avant cela, ces informations seront préalablement traitées et analysées. Un des objectifs principaux des cookies, c’est de pouvoir permettre au navigateur, de proposer une publicité qui sera susceptible de nous intéresser. 

Les cookies peuvent être vus comme des outils de traçage qui enregistrent toutes les habitudes de connexion des internautes, pour leur proposer par la suite des publicités en relation avec les pages qu’ils consultent régulièrement. Exemple concret : à chaque fois qu’un internaute surfe sur le web, si des publicités concernant les dernières chaussures tendances, c’est parce qu’il a auparavant consulté la catégorie “chaussures” sur plusieurs sites de mode. Mais bien évidemment, il ne s’agit pas de magie. Si elles apparaissent, c’est parce que le navigateur a enregistré toutes les données grâce aux cookies. 

Les différents types de cookies

Il existe plusieurs types de cookies, mais ceux-ci peuvent être regroupés en trois catégories.

Les sessions

Les cookies de sessions sont le plus souvent utilisés par les marketplaces pour garder les sessions des utilisateurs ouvertes. S’ils font des achats (placer quelque chose dans le panier) et qu’ils changent de page soudainement, lorsqu’ils reviennent à la page du site marchand, ils retrouveront exactement leurs achats là où ils les ont laissés. 

Les permanents

Les cookies permanents, comme son nom l’indique, restent actifs, même lorsque l’internaute a fermé le navigateur. Ce sont les cookies utilisés pour la mémorisation des logins et des mots de passe afin de faciliter la tâche aux utilisateurs. Grâce à cette mémorisation, ils n’auront plus à réécrire ces données à chaque reconnexion. 

Les tiers

Il s’agit de cookies déposés par un tiers, dont l’objectif de copier des informations nous concernant. Cela permet aux navigateurs comme Google de faire apparaître sur nos écrans des publicités qui nous correspondent. C’est souvent ce type de cookies qui inquiète le plus les utilisateurs et alimente les débats. 

Une étude portant sur l’opinion des internautes sur les cookies a révélé que 80 % d’entre eux sont très inquiets sur l’intégrité de ces cookies et pensent que leurs données personnelles sont utilisées par les entreprises sans leur aval. 70 % voudraient connaître exactement les informations qui les concernent et qui sont divulguées sur internet. 

Les cookies : à quoi ça sert vraiment ?

Les cookies ont différentes fins, comme : 

Permettre de proposer d’enregistrer un login et le mot de passe correspondant

Lors de la navigation sur une page web qui requiert un login et un mot de passe, le site vous demande si vous souhaitez l’enregistrer. Si vous acceptez, vos identifiants seront enregistrés par le navigateur ou par un cookie. C’est très pratique pour ne plus avoir à se souvenir de tous les identifiants que vous utilisez. En principe, la loi n’autorise ce type d’enregistrement que pour une durée de six mois. 

Conserver les paramètres d’affichage des sites web

Cette pratique est très répandue chez les sites marchands et permet à l’utilisateur de retrouver sa session exactement là où il l’a laissée. 

Enregistrer les saisies effectuées sur une page web

Dans ce cas, les cookies enregistrent les recherches que vous avez effectuées sur les moteurs de recherche. C’est à partir des recherches que vous faites, qu’ils connaîtront également vos centres d’intérêt et vous proposeront des publicités adaptées.

Il s’agit donc d’une arme très puissante pour les publicitaires et les annonceurs afin de cibler leurs prospects. De ce fait, internet sans les cookies pourrait être un cauchemar pour ce groupe de personnes. 

Google abandonnera ces cookies tiers d’ici fin 2023

La décision avait été annoncée le 14 janvier 2020. Google s’était alors donné 2 ans pour supprimer définitivement les cookies. Finalement, la dernière semaine du mois de juin 2021, le géant californien a annoncé dans un article de blog son intention de repousser cette démarche jusqu’à fin 2023. La cause de ce report est le besoin d’un temps supplémentaire, pour tester et perfectionner le nouveau système, baptisé Privacy Sandbox, qui devrait prendre la relève. 

Ce nouveau dispositif est, selon les barons de Google, « plus respectueux » en ce qui concerne la vie privée des utilisateurs. Toujours selon ce magnat de la recherche en ligne, le projet aurait déjà considérablement avancé, mais nécessiterait plus de temps pour que tout soit fait dans les règles de l’art et que l’utilisateur soit toujours au centre. 

Cette nouvelle a été bien reçue chez certains internautes. En effet, l’utilisation des cookies n’est pas très bien perçue par de nombreux utilisateurs. En Europe et en Californie, il existe même une législation particulière concernant la protection des données sur le web. Cette loi a été adoptée en vue de protéger les utilisateurs contre l’utilisation abusive de leurs informations personnelles.

Pour l’instant, Google travaille continuellement sur un système adapté aux besoins de tous. Il entrera en phase de test vers le dernier trimestre de l’année 2021. Ce nouveau système, nommé « FLoC » (Federated Learning of Cohorts), ne permettra plus aux annonceurs de cibler les internautes de façon individuelles, mais par segment d’audience (par centaine ou par milliers de personnes).

Privacy Sandbox permet donc de regrouper des données sans pour autant recueillir des informations privées sur une personne en particulier. Cette dernière sera « protégée » au milieu de milliers de personnes anonymes qui partagent le même centre d’intérêt. 

Dans tous les cas, cette annonce de supprimer les cookies tiers par Google ne plaît pas du tout à certains publicitaires, aux annonceurs et à l’ensemble de l’univers de la publicité en ligne. En plus de Google Chrome, le navigateur le plus utilisé dans le monde, il est bon de savoir que la firme de Mountain View s’est faite connaître grâce à cette pratique depuis bien des années. Elle est en mesure de savoir et de suivre chaque internaute à partir de leurs actions ou de leurs habitudes de navigation. Il s’agit pour les annonceurs du moyen le plus efficace pour tracker les comportements des internautes, en vue d’établir un ciblage publicitaire ultra personnalisé. 

Ce qui est sûr et certain, c’est qu’à compter de cette date (fin 2023), le monde de la publicité en ligne connaîtra un grand changement. Selon le Wall Street Journal, près de 40% du chiffre d’affaires fait par les annonceurs, passe par les outils d’achat de publicité de Google.  

Un sursis pour les publicitaires en ligne

Le report de la date de suppression des cookies tiers par Google est perçu comme un sursis par les publicitaires en ligne et les annonceurs. En effet, toutes les entités qui trouvent un financement par le biais de la publicité ont été « soulagées » que cette décision soit prise par la firme de MountainView, même s’il leur reste encore quelque temps avant de voir les cookies tiers disparaître définitivement. En effet, cette pratique devrait encore être en usage jusqu’à mi-2023, avant que le processus de dissolution ne démarre. Le géant californien devrait alors supprimer progressivement la prise en charge des cookies tiers sur le navigateur Chrome, sur une période de trois mois. 

Pour les annonceurs et les fournisseurs de solutions publicitaires en ligne, ce n’est qu’un sursis. L’utilisation des cookies tiers leur permet de bien orienter leur publicité et également de rectifier le tir, en cas d’échec. Grâce à ce type de fichier, ils savent précisément quels sont les habitudes et/ou les goûts de chaque internaute.

La législation sur la protection des données

Parce que les cookies tiers permettent de récolter des données sur les internautes sans qu’ils le sachent, le mécontentement ne s’est pas fait attendre. De ce fait, une législation spécifique sur la protection des données a été adoptée, qui concerne tous les pays membres de l’Union Européenne. Toutes ces règles régissant la protection des informations personnelles des internautes, sont regroupées au sein de la RGPD (Réglementation Générale pour la Protection des Données). 

Cette réglementation sur les cookies a été améliorée par la CNIL afin que l’utilisateur puisse prendre véritablement le dessus et limiter l’utilisation de ses données à des fins publicitaires. Ces changements concernant les règles de l’utilisation des cookies pour des publicités en ligne ont été opérés le 1er avril 2021. Tous les sites européens doivent s’y conformer. 

Dans l’ensemble, cette nouvelle réglementation stipule que l’internaute a tout à fait le droit de refuser les cookies. Pour qu’il puisse le faire, les sites Web doivent être munis d’un bouton « Tout refuser » lisible, au même niveau et qui soit de la même apparence que le bouton « Tout accepter ». Si l’internaute donne son accord aux cookies, il doit clairement être au courant sur l’implication de cette acceptation. Il doit savoir quelles données seront collectées et à quelles fins. Tout cela doit se faire avant l’accord final de l’internaute. Un des points les plus importants de ce changement est la capacité de l’utilisateur à pouvoir se rétracter à tout moment.  

En cas de non-observation les éditeurs peuvent risquer des peines très graves comme : 

  • Une sanction au niveau publique qui pourrait leur donner une très mauvaise impression
  • Une amende allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial. 

Dans le cas de la France, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) exige une grande transparence de la part des annonceurs pour ne pas induire en erreur les internautes et leur donner l’impression de profiter d’eux. 

Comment contourner les cookies tiers ?

Jusqu’à la mi-2023, les éditeurs auront toujours la possibilité d’utiliser des cookies tiers pour récolter les données des internautes qui ont donné leur accord. Cependant, les cookies ne sont pas vraiment indispensables pour une bonne navigation sur internet. De ce fait, il est possible de les contourner afin de minimiser les traces sur le web. Pour ce faire, sur le navigateur Chrome : 

  • Allez dans l’onglet « Menu ».
  • Entrez dans les « Paramètres », puis cliquez sur « Affichez les paramètres avancés » en bas de la page.
  • Ensuite, appuyez sur « Paramètres de contenu ».
  • A ce niveau se trouve une case « Bloquer les cookies et les données des sites tiers » qu’il suffit de cocher. 
  • Enfin, pour que toutes les modifications soient prises en compte, n’oubliez pas de cliquer sur le bouton « OK ».

Pour conclure, le géant californien Google a pris la décision de reporter la date de la suppression des cookies tiers à fin 2023. Selon eux, mettre en place un nouveau système, plus soucieux de la vie privée des utilisateurs, qui remplacera les cookies, nécessiterait plus de temps. Du côté de SteerFox, nous utilisons d’autres méthodes grâce à notre plateforme SEA prédictive. 

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